Minceur et santé = renoncement?
Doit-on renoncer à se faire plaisir pour être en bonne santé ? Ne pas faire ci, ne pas faire ça, oublier le plaisir? C’est la crainte première de mes clients. Je crois qu’il faut le vivre pour comprendre que ce n'est pas du tout le cas. Mais je vais quand même tenter de l’exprimer par des mots.

Alimentation et santé mentale
Tout d'abord, on ne réalise pas assez que l'alimentation joue énormément sur le mental, sur notre perception des choses, sur notre capacité à être positif ou anxieux, créatif ou brouillon, susceptible ou compatissant. Nous lions trop souvent notre moral aux évènements, et pas assez à notre état de santé, notamment celui de nos intestins et de notre cerveau. Les changements d'alimentation peuvent faire découvrir à certains une vraie joie de vivre.
Plaisirs, escalade et dépendances
Le plaisir est parfois un piège. D'abord parce qu'on s’y habitue, et qu'il nous faut toujours un peu plus pour arriver à la même intensité de plaisir. C’est vrai pour un sportif qui a sans cesse besoin de se surpasser, comme pour un bon vivant qui a toujours besoin de quelque chose en plus : apéritif, fromage, pain, dessert, vin, café, chocolat qui accompagne le café, cigarette, etc. L' accoutumance est fréquente et réduit en fin de compte la notion de plaisir.
Parfois la limite entre plaisir et dépendance est assez subtile. Ainsi, une envie de pâtisserie peut être en fait un manque. Certes, assouvir ce besoin procurera un bien-être, mais ce bien-être ne sera que le comblement d’un manque. Ne pas avoir cette envie ou ce besoin, est une situation bien plus plaisante. Ceux qui l’ont expérimenté comprendront.
Le pas à pas
L’idée de devoir renoncer est toujours un peu angoissante. C’est pourquoi il faut faire les choses en douceur, petit à petit. Tester, ajuster, trouver la bonne combinaison.
Tous mes clients constatent que ce qui leur paraissait au début être un gros renoncement, se transforme en réalité en un grand bienfait. Ils ne regrettent jamais et sont toujours agréablement surpris.
L'intensité du plaisir
C’est en fait possible d’avoir plus de plaisir avec un verre de vin plutôt que trois. D’avoir autant de plaisir avec un fruit qu’avec un dessert très riche. De se régaler profondément avec un plat extrêmement simple. Tout dépend dans quel état on se trouve.
Par exemple, j'aime beaucoup les restaurants gastronomiques. Je constate que le plaisir que cela me procure ne dépend pas que de ce que j'y mange mais aussi de mon état. Ainsi, si mes repas précédents ont été copieux, je passerais un peu à côté de certains plats. Si au contraire, j'ai déjeuné léger et fais une grande ballade dans le froid, les saveurs seront plus intenses. Parfois se restreindre apporte donc paradoxalement plus de plaisir ensuite.
En étant en meilleure santé, on a aussi accès à de nouveaux petits bonheurs. Celui de se lever du bon pied, d'être plus posé, de dormir profondément, d'avoir une vitalité plus grande, de n'avoir plus de douleurs, de se sentir léger, d'être plus concentré, plus patient, de ne pas avoir de baisse d'énergie, etc. La liste est très longue.
"Slow life" : c'est à la mode et ce n'est pas pour rien. C'est une prise de conscience qu'il n'y a pas de plus grand luxe que de savoir se faire plaisir avec des choses simples de la vie quotidienne.
Est-ce que ceci vous parle? Avez-vous fait ce genre d'expérience? Avez-vous peur de renoncer à certaines choses? Lesquelles?