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Les étiquettes à la loupe

Dernière mise à jour : 1 févr. 2020

Savoir décrypter les étiquettes des produits que l'on achète est un véritable atout. Ce n'est pas si compliqué, il y a juste quelques informations clefs à avoir.



Deux questions clefs

Manger de la vraie nourriture est le premier principe selon moi. C'est vraiment par là qu'il faut commencer quand on veut améliorer son état de santé. Ceci, avant même de débattre sur le bio, le sans gluten, le sans viande, le sans ci, ou le sans ça.


Ce que j'entends par là, c'est qu'il faut manger des aliments les plus bruts possibles, ceux qui poussent dans les champs, ceux qui vivent. Pas des "aliments" fabriqués en usine, transformés par des machines, dans lesquels on trouve des ingrédients inconnus, et qu'on peut laisser des mois sur l'étagère sans qu'ils ne s'abiment. Ces produits sont "morts", vidés de tout ce qui pourrait nourrir notre corps.


De tout ce que j'ai lu et étudié, c'est vraiment ce que je retiens de plus logique. C'est ce que j'appelle "Manger vrai"


Appliqué au décryptage des étiquettes, cela donne deux règles assez simples :

1) pas trop d'ingrédients (5 maximum)

2) des ingrédients connus, qu'il est possible d'avoir dans ses placards.


La conservation, le transport, le coût

Quand on fait une soupe maison par exemple, on utilise des légumes, de l'eau et de la matière grasse. Pourquoi la soupe que l'on achète contiendrait-elle plus de 10 ingrédients, dont un certain nombre que l'on ne connait même pas? Pour des raisons de coûts, pour faciliter le transport des produits et leur conservation. Malheureusement, cela à tendance à casser la richesse nutritionnelle du produit.


Prenez par exemple les soupes aux légumes pasteurisés. Chauffés à très haute température quelques secondes puis refroidis ensuite, les légumes se conserveront mieux. Mais au passage, ils ont perdu toutes les vitamines.


Plus grave encore, on compense le manque de goût par des exhausteurs de goûts. Cela donne un faux goût, qui masque la pauvreté du produit. Si vous vous habituez à ces goûts artificiels, un produit brut vous semblera forcément fade. Vous développerez une forme de dépendance à ces saveurs artificielles.


Qui peut dire quels sont les effets à long terme de ces substances? Qui mesure l'effet cocktail de plusieurs substances ensemble? Les budgets des industriels pour développer de nouvelles substances et procédés de fabrication sont bien plus importants que ceux des gouvernements pour contrôler ces pratiques et mesurer les conséquences sanitaires. Il y a quand même quelques études disponibles, et les résultats font plutôt peur. Par exemple, vous trouverez souvent du glutamate monosodique qui créé de l'accoutumance et dérègle la satiété. Cette poudre est aussi utilisée pour faire grossir rapidement les rats de laboratoire car cela augmente leur appétit de 40%. Fréquemment utilisé dans les soupes ou encore les sushis.


Christophe Brusset, ancien cadre de l'agroalimentaire, nous révèle dans ses livres des informations pas très rassurantes. Je vous encourage à le lire. Par exemple, il révèle qu'il n'y aurait pas d'obligations à noter tous les ingrédients. Ainsi, Il serait légal de ne pas indiquer les ingrédients qui "sont utilisés en tant qu'auxiliaires technologiques". En clair, pas obligé de noter les ingrédients qui permettent de faciliter la fabrication du produit. Produits antimousses, catalyseurs, agents de démoulage, solvants d'extraction, décolorants, antiagglomérants, coagulants, biocides... Des substances aux noms sympathiques, qu'on n'a pas vraiment envie de manger et qui ne sont pas notées sur l'étiquette. Elles échappent aussi à Yuka et autres applications de ce genre.


Le cracking

Vous pouvez aussi trouver de l'amidon de pois chiche dans la soupe. On l'obtient grâce à une technique industrielle appelée le "cracking". Cela consiste à décomposer un aliment, ici le pois chiche, en plusieurs sous-composants : germe, son, amidon, fibres, etc. Il faut bien sûr des machines et des produits pour le faire, ceci est inspiré du raffinage pétrolier. Or, on se rend compte que manger un pois chiche dans sa structure initiale est bénéfique alors que manger les sous-composants séparément est néfaste. Voir les recherches de Antony Fardet, chercheur expert de ce sujet.


Regardez de plus prés vos étiquettes, vous verrez que l'amidon fait très souvent partie de la liste des ingrédients. Cela peut être de l'amidon de blé, de maïs, de pois, de pomme de terre. C'est issu de la transformation d'un aliment initialement sain et naturel mais qui a subi des transformations importantes. Sans compter que l'amidon est un type de sucre : vous vous retrouvez donc avec du sucre ajouté dans votre soupe, vos légumes ou vos yaourts natures.


J'ai en tête une marque de yaourt dont le nutriscore est "A". Pourtant, il y a plus de 10 ingrédients sur l'étiquette. Il est écrit "allégé" parce que le yaourt est fait avec du lait écrémé mais il y a du sucre pour compenser : sucre de canne, amidon. Il faut toujours aller vers les produits les moins transformés possibles. Dans le cas du yaourt : au lait entier, sans amidon, sans épaississants.


Pas à pas

Au fil des mois et des années, on change progressivement nos habitudes. C'est ce que j'ai fait personnellement. Je réalise que je n'achète quasiment pas de produits avec étiquette. Je fais toutes mes courses au marché (fruits/légumes/poissons), en boucherie et en fromagerie (oeufs, crème, beurre, fromage). Le supermarché, j'y vais encore, mais pour les sacs poubelles, le papier WC et les éponges !


A chacun de faire au mieux, avec ses propres contraintes. On trouve peu à peu des solutions, il ne faut pas s'affoler. Ce qui compte c'est de faire des petits pas réguliers dans la bonne direction.Vous pouvez tout simplement commencer par lire les étiquettes. C'est déjà une super habitude à prendre !


Ce article vous a plu? Avez-vous appris quelque chose? Regardez-vous les étiquettes? N'hésitez pas à réagir.




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